du 22 au 24 février
« Bon pour le service » explore le désarroi de jeunes appelés pour le service militaire. La France vit les dernières heures de la guerre d’Algérie ; eux, celles de leur adolescence.
Édouard Luntz est un trésor caché du cinéma français : assistant de Nicholas Ray et de Jean Grémillon, il chantera l’indomptable fureur de vivre du premier avec la mélancolie politique et la sensualité du deuxième. Bon pour le service fut interdit jusqu’en 1968 à cause des propos clairement antimilitaristes tenus par les jeunes recrues potentielles pour la guerre d’Algérie. C’est un pamphlet qui se fait chronique sociologique, un essai filmique qui vire à la poésie. Luntz invente un style jazz, plein d’inventions formelles, une forme qui brise les frontières entre documentaire et fiction : une subversion par les images et les sons.
France
Présentation du film par Federico Rossin, critique et historien du cinéma, programmateur indépendant